Personnalités - Chefs de musique

Charles-Joseph Colin :

par Axel Chagnon

Né le 2 juin 1832 à Cherbourg et décédé le 26 juillet 1881 à Paris, il demeure une figure éminente en tant que hautboïste, organiste et compositeur français.

Sa formation musicale débute aux côtés de son père, Charles-Louis Colin, chef de musique au 50ème régiment d'infanterie de ligne. Par la suite, il intègre le Conservatoire de Paris, où il étudie le hautbois avec Gustave Vogt, l'orgue avec François Benoist, et la composition avec Adolphe Adam et Ambroise Thomas. Ses talents exceptionnels lui valent plusieurs distinctions, dont un 1er prix de hautbois en 1852, un 1er prix d'harmonie et accompagnement en 1853, un 1er prix d'orgue ainsi qu'un 1er accessit de contrepoint et fugue en 1854.

En 1857, lors du concours de l'Institut, il remporte le deuxième premier grand prix de Rome avec sa cantate Clovis et Clotilde, terminant dérrière Georges Bizet. Son parcours artistique se voit enrichi lorsqu'il est nommé capitaine chef de musique de la 3ème subdivision de la Garde nationale de la Seine en 1867. En 1868, il succède à Félix Berthélémy en tant que professeur de hautbois au Conservatoire de Paris, tout en assumant le rôle d'organiste titulaire de l'église Saint-Denys du Saint-Sacrement à Paris en 1869.

Son engagement dacns l'enseignement lui vaut les palmes d'offiier d'académie en 1877, et en 1881, douze jours avant son décès dû à une double pneumonie, il est honoré de la Légion d'honneur avec le grade de chevalier. Charles Colin s'éteint le 26 juillet 1881 à son domicile dans le 7e arrondissement de Paris et repose au cimetière du Montparnasse (13ème division).

Soulignons son influence dans la vie musicale en tant qu'oncle du compositeur Louis Vierne, qu'il remarqua et encouragea dans ses dons musicaux. Son héritage perdure à travers son enseignement, ses compositions et sa contribution à la scène musicale française. Pour musique d'harmonie, la bibliothèque nationale de France conserve les œuvres suivante : une Marche religieuse, 1865 ; La ronde des fanfares, 1867 ; une Marche militaire ; une Messe solennelle avec chœur à quatre voix d'hommes ; un arrangement du troisième acte de Manon Lescaut, opéra d'Auber, 1870 ; et une Marche impériale, 1870.

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