naît le 17 janvier 1817 à Mons (Belgique), fils d'Auguste et de Désirée Galmart. Le 16 octobre 1830 il incorpore le 65e régiment d'infanterie de Ligne en tant qu'enfant de troupe, devient musicien le 6 juillet 1833, et rayé des services le 19 mai 1835. Le 23 septembre 1835, il rejoint la musique du 46e régiment d'infanterie de Ligne en tant que musicien-gagiste (statut de civil engagé dans l'armée, donc non soumis aux manœuvres et aux gardes) avant d'en être libéré le 29 juillet 1836. Le 2 août 1836 il retrouve son premier régiment, le 65e par un engagement soucit au niveau du régiment ; puis est encore libéré le 2 août 1838. Il se réengage toujours au 65e régiment d'infanterie de Ligne le 4 octobre 1838, et passe Caporal-chef de musique, le 16 octobre 1839, et sur sa demande, le 29 avril 1840, Caporal de musique. Nous pouvons supposer ce choix en raison de primes ou d'un montant de solde plus intéressant de par son ancienneté, ou une fuite des responsabilités.
Le 8 avril 1842, il devient Trompette-major du 9e régiment de dragons. Avec autorisation du Conseil d'Administration du 9e régiment de dragons, il se marie avec Florence Gabrielle Léonide Raymond le 15 décembre 1842, domiciliée à Lunéville. Le 8 août 1854, il passe Trompette-major au régiment de cuirassiers de la Garde Impériale, et Chef de musique le 7 octobre 1854. Il jouait du saxhorn si♭ (bugle).
Il porte sur ces deux cliché, la tenue du régiment : Habit bleu de roi au collet écarlate orné d'une lyre, pantalon garance, chapeau de cavalerie.
Il sert dans ces fonctions au régiment des Cuirassiers de la Garde Impériale durant la campagne d'Italie dont il revient avec la médaille commémorative, puis prend sa pension de retraite à la suppression de la musique de la Garde Impériale en août 1867. Il devient alors chef de musique de la 2e subdivision de la Garde Nationale de Paris en 1868 et chef de la fanfare scénique de l'Opéra.
Cet artiste est mort d'une façon tragique :
«THIBAULT Ed. chef de musique de la 2e subdivison de la garde nationale de Paris, chef de la fanfare scénique de l'Opéra, ex-chef de musique du régiment de cuirassiers de l'ex-garde impéiale, retraité depuis le licenciement de ce dernier. Cet artiste est mort d'une façon tragique. Un jour, se trouvant dans l'avenue des Champs-élysées, il entend dire qu'une nouvelle batterie placée à Courbevoie par l'armée de Versailles (c'était pendant l'insurrection communale) vient d'ouvrir son feu contre la barrière de l'Étoile, qu'elle couvre de projectiles. Curieux, comme tous les militaires, de spectacles de ce genre, Thibault remonte l'avenue pour atteindre l'Arc-de-Triomphe, afin de voir les effets du tir, mais à peine a-t-il atteint le monument qu'un obus tombe à ses pieds, éclate sans qu'il ait eu le temps de se garer, et qu'un éclat vient le frapper mortellement. On s'empresse autour de l'infortuné, on le place sur une civière pour le transporter chez lui, mais il n'a pas le temps d'y arriver et expire pendant le trajet. Thibault était le père de deux jeunes filles, excellentes musiciennes et douées des plus heureuses dispositions pour le chant ; l'une d'elles Mlle Berthe Thibault, après avoir obtenu de grands succès au Conservatoire, a débuté heureusement à l'Opéra dans ces temps derniers ; sa sœur Mlle Blanche Thibault se destine à l'Opéra-Comique »Le Menestrel du 7 avril 1872, p.150
Édouard Thibault a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 24 septembre 1851 avec 20 ans de service. Il a effectué les campagnes de Belgique 1831-1832 et d'Italie, du 20 mai 18659 au 6 août 1859, avec attribution de la médaille d'Italie.
une partie des sources biographiques et les photos proviennent du site : http://military-photos.com