Fanfare principale de l’arme blindée cavalerie Les jeux équestres

par Frédéric Conrad.


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Fanfare de l'arme blindée cavalerie.
(Collection Frédéric Conrad)

Fanfare triomphale annonçait l’ouverture des jeux équestres, autrefois pratiqués pour aguerrir les cavaliers en vue du combat. Ces exercices équestres faisaient appel aux qualités morales et physiques qui furent celles de la cavalerie et demeurent aujourd’hui encore celles de l’arme blindée cavalerie.

C’était aux accents de La Marche des lanciers que la fanfare principale de l’arme blindée cavalerie prenait place à cheval sur la carrière du carrousel, afin d’assurer l’illustration sonore des différents tableaux équestres proposés.

Au son du refrain Fanfan la Tulipe, quatre trompettes entraient au pas sur la carrière avant de s’élancer sabre au poing (à l’exécution par la fanfare du galop Houzard-Trompette pour participer à la course des bagues.

Dans le jeu des mannequins, il était assigné pour but aux quatre trompettes d’une même équipe de faire franchir, autant de fois que possible, une haie au mannequin adverse placé sur un cheval en liberté. La poursuite cessait à la fin de l’exécution par la fanfare de la valse Belzébuth. L’équipe des trompettes, qui comptabilisait alors le nombre de sauts le plus élevé, était déclarée vainqueur.

A la sonnerie d’ordonnance En avant, les huit trompettes de la reprise du saut de haies faisaient leur entrée au trot puis au galop. L’allure s’accélère, un à un puis par deux, par quatre et enfin les huit trompettes franchissaient ensemble les haies pendant l’exécution par la fanfare du galop La Prise de la smalah. (C’est à Taguin le 16 mai 1843 que le duc d’Aumale capture la smalah d’Abd el-Kader avec l’aide des chasseurs d’Afrique du colonel Morris et les spahis du colonel Yusuf). Après le dernier saut, l’un des trompettes sonnait Le ralliement afin de se former sur deux rangs et de défiler devant la tribune officielle au son de la marche Bannière au vent.

Au son de la marche Le Trompette en bois, quatre trompettes entraient au pas sur la carrière avant de s’élancer sabre au poing (à l’exécution par la fanfare du galop Le Trompette de la mort) pour participer à la course des têtes.

Dans le jeu de la rose, il était assigné pour but à chaque trompette d’enlever la rose placée sur l’épaule gauche d’un trompette adversaire en se servant exclusivement de la main droite. La poursuite cesse à la fin de l’exécution par la fanfare de la valse Elle est à moi. Le trompette, alors en possession de la rose, était déclaré vainqueur et remettait la fleur à la dame de son choix.

À la sonnerie d’ordonnance En avant, huit trompettes s’élançaient au trot puis au galop debout sur leurs étriers effectuant plusieurs charges pendant l’exécution par la fanfare du galop Charge des chasseurs d’Afrique à Floing. (Floing, village des Ardennes, rappelle le glorieux sacrifice des 1er, 3ème et 4ème régiments de chasseurs d’Afrique, du 1er régiment de hussards et du 6ème régiment des chasseurs à cheval, lors de la charge de la division du général Margueritte, le 1er septembre 1870). Dans le tumulte qui suit la charge, l’un des trompettes sonnait Le ralliement afin de se former sur deux rangs et de défiler devant la tribune officielle au son de la marche Bournazel.

Composé de quatre quadrilles de cavaliers, le carrousel des lances illustre la rigueur manœuvrière des cavaliers d’antan. Il est à la fois une école de rang serré et une évocation vivante de nos anciens régiments de chevau-légers lanciers de la cavalerie impériale.

École du risque et de l’audace, l’équitation sportive fait appel à la cohésion, à l’allant et au dynamisme.

Pour les trompettes de la fanfare principale de l’arme blindée cavalerie, l’instruction équestre demeuraient indispensable pour s’imprégner de cet esprit cavalier qui animait leurs illustres anciens, apportant ainsi un style propre à ce genre de formation musicale qu’était la fanfare de cavalerie.

Les Appels-Échos annonçaient l’ouverture des jeux équestres ainsi que l’entrée des différentes équipes participant à ces jeux.

C’est aux accents des marches solennelles : Entrée de la 1ère D.B. à Mulhouse, Entrée de la 2ème D.B. à Strasbourg et Entrée de la 5ème D.B. à Colmar que la fanfare principale de l’arme blindée cavalerie prenait place à cheval près du terrain de jeu, afin d’assurer l’illustration sonore des différentes épreuves sportives des deux rencontres proposées.

C’est à Paris en 1939, qu’un nouveau sport hippique fait son apparition : le horse-ball, autrement dit le basket-ball à cheval, création du capitaine Pierre Clavé, du 11ème régiment de cuirassiers, l’un des champions de l’hippique. Ce jeu met en présence deux équipes de six cavaliers qui doivent ramasser à terre, sans jamais descendre de cheval, une balle pourvue de six anses de cuir et, par un jeu de passes, d’attaques et de défense, l’envoyer dans des buts fixés à chaque extrémité du terrain. Aujourd’hui, ce sport devenu à la mode était pratiqué à Saumur à l’école d’application de l’arme blindée cavalerie par les élèves du cours d’application des lieutenants et les trompettes de la fanfare principale de l’arme blindée cavalerie pendant l’exécution par la fanfare d’une polka ou d’une valse.

Six trompettes participant au jeu de la chaise prenaient soit le trot (au son d’une polka), soit le galop (au son d’une valse) autour d’un cercle où avaient été disposées cinq chaises. Lorsque la fanfare cessait de jouer, les trompettes sautaient à terre et, sans lâcher leur monture de la bride, ils tentaient de s’asseoir le plus rapidement possible sur l’une des chaises. Le nombre de chaises étant inférieur d’une unité à celui des cavaliers, un des trompettes se trouvait donc inévitablement sans siège et, de ce fait, était éliminé. La fanfare reprenait alors l’exécution de la polka ou de la valse et les trompettes sautaient à cheval et reprenaient le jeu autour des chaises. A nouveau, la fanfare cessait de jouer… et ainsi de suite. En finale, il ne restait plus en piste que deux trompettes et une seule chaise. Le cercle se rétrécit au maximum et au coup d’arrêt de la fanfare, celui qui arrivait à s’asseoir était déclaré vainqueur.

Le jeu des bagues


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(Collection Frédéric Conrad)
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(Collection Frédéric Conrad)
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Maréchal des logis trompette Christophe Hy.
(Collection Frédéric Conrad)
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Maréchal des logis trompette Romain Paquereau.
(Collection Frédéric Conrad)

Le jeu des têtes


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Maréchal des logis trompette Christophe Hy.
(Collection Frédéric Conrad)
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Maréchal des logis trompette Romain Paquereau.
(Collection Frédéric Conrad)

Le saut de haies par deux trompettes


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Brigadier-chef trompette Olivier Bruneau et maréchal des logis trompette Jean Dupriez.
(Collection Frédéric Conrad)
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Maréchaux des logis trompettes Christophe Hy et Romain Paquereau.
(Collection Frédéric Conrad)

Le saut de haies par trois trompettes


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(Collection Frédéric Conrad)
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Maréchaux des logis trompettes Christophe Hy et Jean Dupriez et brigadier-chef trompette Olivier Bruneau.
(Collection Frédéric Conrad)

Le saut de haies par quatre trompettes


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(Collection Frédéric Conrad)
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Maréchaux des logis trompettes Christophe Hy et Jean Dupriez, brigadier-chef trompette Olivier Bruneau et maréchal des logis trompette Romain Paquereau.
(Collection Frédéric Conrad)

Carrousels de Saumur (1995-1999)


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(Collection Frédéric Conrad)
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