Jean Cuvillier,
une carrière pour le clairon

S’inscrivant dans une lignée familiale, dès sa plus tendre enfance l’ADJ (RC) Jean Cuvillier adopte le clairon et baigne dans le cérémonial. Caporal-clairon pendant son service militaire, il va ensuite rythmer les cérémonies de sa commune. Ses compétences rares l’amènent à devenir instructeur-clairon des légionnaires du fort de Nogent. Retour sur la carrière d’un des tout derniers « clairons-majors » encore opérationnels.

Cuvilier

Entretien réalisé par LTN (R) Thierry Bouzard du Commandement des musiques de l’Armée de terre


On vous voit sonner le clairon dans les cérémonies militaires et civiles, alors que vous n'êtes pas militaire. D'où vous vient cette vocation de participer au cérémonial ?

Le goût pour l’instrument d’ordonnance qu’est le clairon remonte à ma plus tendre enfance. En effet, mon père, musicien d’harmonie (il jouait du bugle) est sollicité après la Seconde Guerre mondiale pour reconstituer l’Amicale des tambours et clairons des sapeurs-pompiers du Perreux. Les Sapeurs-pompiers du Perreux n’existant plus, cette formation prend l’appellation de Fanfare municipale ex-amicale des Sapeurs-pompiers du Perreux. A titre anecdotique cette fanfare est constituée en son début de tambours, clairons, clairons à deux pistons, clairons basses à deux pistons et de fifres.

Parallèlement, mon grand-père m’emmène avec lui, dès l’âge de quatre ans à la cérémonie du 11 Novembre qui est précédée d’un défilé d’ouest en est du Perreux, fanfare en tête suivie par les drapeaux des associations d’anciens combattants, le maire et le conseil municipal. Nous allions au devant du défilé, et je me souviens encore du moment où, sublime honneur, le cortège passant devant nous, le maire fit signe à mon grand-père de venir, avec moi, le rejoindre dans les rangs. Je donc été rapidement bercé par les discussions familiales autour de la création de la fanfare, et son emploi au niveau local en particulier. De plus, mon père ancien artilleur parle souvent de son service au Fort-neuf de Vincennes (32e RAD) où stationnent deux autres régiments d’artillerie. Ceci explique l’emploi impératif des refrains régimentaires si l’on veut éviter qu’un ordre du service de garnison ne soit dispensé aux trois régiments alors qu’il n’en concerne qu’un. Il parle aussi de sa mobilisation de 1939, affecté au 38e RAD comme brigadier-fourrier, il dut pendant la constitution du régiment dans une usine de Nogent-sur-Marne, aujourd’hui disparue (Ça-va-seul), faire le trompette pour sonner tous les appels et rappels destinés à la troupe et aux sous-officiers. Il ajoute même qu’il préfère jouer dans la rue Kléber que dans l’usine car la dispersion des sons est meilleure…


Clairon à pistons

Malgré le goût pour l’instrument d’ordonnance que me donne mon père, je ne peux pas débuter un apprentissage, car parents et grands-parents ont décidé que j’apprendrai le violon. Je n’ai pas le choix. Mais rapidement l’âge faisant, je dis à mon père qu’en plus du violon, je veux apprendre le clairon. Il y a un clairon à deux pistons à la maison. Le clairon est pour moi le patriotisme, l’âme de l’infanterie celui qui dictait la bataille comme on le voit dans les gravures des combats de la guerre 1870-71. C’est un personnage, celui incarné par la chanson de Paul Déroulède dont me fait cadeau ma professeur de violon, il exprime pour moi toute la grandeur de la fonction. De plus le clairon c’était le terrain, la boue peut-être, mais surtout le pivot de l’exécution des ordres dans la compagnie, le bataillon et le régiment. C’est aussi l’époque des premiers disques vinyle, et les marches militaires entrent dans la maison, et dans chaque marche, même si l’harmonie est agréable à entendre, les reprises de clairon donnent le côté entrainant qui me va bien.

Mon père ne le voit pas comme ça… ! Déjà en tant qu’artilleur hippomobile, le clairon ne lui évoque pas grand-chose, et puis il dit, que de tout temps on a commencé par le tambour pour apprendre à marcher au pas, puis avec l’âge on apprend le clairon pour rapidement, si on connaît la musique, passer au cornet, au bugle, ou maintenant à la trompette d’harmonie ! Mais l’Harmonie ne m’intéresse pas.


Vous pouvez retracer rapidement votre carrière de clairon d’ordonnance ?

Dans mon subconscient, je me suis dit : « si tu veux être clairon et le rester il faut que tu sois bon et incontournable dans l’exécution des morceaux et des sonneries ». Pour les morceaux il suffit de les travailler, pour les sonneries non seulement il faut connaître celles dont on se sert couramment mais et également rechercher toutes les autres et… pourquoi pas s’en servir. D’ailleurs dans mes modestes recherches d’adolescent, je découvre qu’au niveau local les clairons des Sapeurs-pompiers avaient joué dans l’histoire de notre commune un rôle important, en sonnant le Rassemblement pour les incendies, et pendant la guerre de 1914-1918, les alertes et les fins d’alertes.


Clairon à Berlin

A l’heure de mon service militaire (ou service national), je suis incorporé au 46e Régiment d’infanterie à Berlin. Lors du passage à la chaine administrative, je signale que je joue du clairon et éventuellement d’autres instruments. Le sergent-chef qui fait provisoirement le tambour-major me prend à part, me teste, et me déclare apte a venir à la Musique. Profitant qu’il a l’air satisfait de sa recrue je lui demande si je peux faire le peloton de caporal : « Pas de problème, il nous en faut un à la Batterie, je vous fais inscrire ». Une fois le temps des classes et le peloton de caporal terminés, je passe donc une bonne année sur les rangs de la musique du 4-6. Volontaire pour tous les services comme simple clairon, je suis monté plusieurs fois à la salle de service, et au poste de police (aujourd’hui poste de sécurité) ; nommé caporal (avec certificat de spécialité clairon), j’effectue tous les piquets d’honneur, car ceux-ci sont toujours prévus a deux clairons dont un gradé. Les piquets d’honneur sont toujours constitués pour les événements importants de la vie de garnison, et sont en place au niveau du poste de police. C’est là que sont accueillies toutes les personnalités civiles et militaires françaises et surtout étrangères. Il ne faut pas se rater, avoir de l’observation et de la réactivité.

De retour à la vie civile, bien que j’aime mon métier, je souffre… ! Je commence à regretter de ne pas avoir accepté un engagement que l’on m’avait proposé comme clairon-major au e Groupe de chasseurs Portés. Tant pis, c’est fait.


Clairon municipal du Perreux

Nous sommes en 1965. La Fanfare est concurrencée par la télévision qui décime les associations. Au Perreux, la formation a un nouveau président qui veut s’en servir pour approcher les élus et les personnalités. Mon père s’en va, je le suis. Le clairon est rangé dans son étui. Quatre années passent, un nouveau maire est élu au Perreux et la Fanfare moribonde disparaît. Il a entendu parler de moi. Il n’a pas l’intention de remonter une fanfare, mais il veut un clairon pour les cérémonies. Pour lui, un clairon est indispensable, par tout ce qu’il incarne, à une cérémonie civique et patriotique. Je reprends donc du service. Je jouerai donc cinq, six, sept fois dans l’année au gré des cérémonies officielles et celles à caractère associatif. C’est bien, mais exigeant car cette situation m’oblige à m’entraîner au moins une fois par semaine pour faire face à toute demande inopinée en restant à un niveau acceptable d’exécution ! Et la situation durera plusieurs décennies…


La Musique des Sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne

Quelques semaines après ma mise à la retraite forcée, par mon employeur, je reçois un appel téléphonique de l’adjudant Jacquin tambour-major à la Musique de la Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris. Apres un échange de routine, il me dit : « Jean, veux-tu reprendre le clairon ? », « Bien sûr, pourquoi ? » « La Musique du Corps des Sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne, voit ses effectifs vieillir et disparaître… Elle recrute et en particulier des tambours et clairons », « ok », « Appelle le chef de Musique de ma part, il n’aura pas de mal à te faire passer une audition et a t’incorporer ». C’est ainsi que je rejoins la Musique officielle du Corps départemental des Sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne (CDSP 77). Les débuts sont un peu difficiles, mais je travaille la technique que j’ai perdue au fil des ans. Le sous-chef de Musique a formé un orchestre Batterie-fanfare, et les morceaux de variétés me seront très utiles pour travailler l’instrument. Mais surtout… je suis fier d’être redevenu clairon dans une formation qui sous certains aspects me rappelle le 4-6. Depuis, j’ai même participé à la reconstitution de la Fanfare tradition Chasseurs de Vincennes où j’exerce les fonctions de clairon-major.


Qui fait appel à vous et pour quelles cérémonies ?

Tout d’abord, sapeur-clairon à la Musique du CDSP 77 et clairon-major à la Fanfare tradition Chasseurs de Vincennes, j’effectue donc tous les services demandés par ces deux formations. Mais de plus, j’exécute un certains nombre de services individuels (SI = 1 clairon, ou 1 clairon + 1 tambour, ou 2 clairons + 1 tambour) soit sur demande express aux deux formations, soit par des demandes qui me sont directement adressées. Les organismes qui demandent un clairon sont divers, associations civiques et membres de la Légion d’honneur ou de l’ordre national du Mérite lorsqu’ils déposent une gerbe de fleurs aux monuments aux morts des communes où ils organisent leurs assemblées ; les associations patriotiques (Souvenir français, anciens combattants, …), et mêmes les organismes militaires lorsqu’il est difficile de détacher du personnel des Musiques pour le service, ou parce que la demande dépasse le cadre habituel des sonneries demandées. Les services concernent donc, les dépôts de gerbes en honneur aux morts pour la France, mais également les remises de distinctions, les passations de commandement, etc.


Le clairon concerne plus spécialement l'infanterie, êtes-vous amené à sonner la trompette et l'ordonnance de la cavalerie ?

Je suis d’abord clairon, même si j’ai appris dans ma prime jeunesse un instrument de musique à corde, et même si aujourd’hui je joue du cornet à pistons dans le cadre religieux. Mais je suis d’abord clairon, et c’est un état d’esprit.

Donc, il m’arrive de jouer de la trompette de cavalerie lorsqu’on me le demande. Je connais les sonneries d’ordonnance de la trompette, c’est un instrument de céleustique qui est cousin du clairon pour son emploi, cela me parait normal d’en jouer même si la technique et la pratique sont différentes (instrument en Mib, un son criard et perçant, etc.).


Quel est le rôle du clairon pendant une cérémonie et quelle est sa position ?

Le rôle du clairon ne varie pas. Il est là pour retransmettre les ordres, lorsqu’une sonnerie à été conçue pour répercuter ces ordres. Exemple le Garde-à-vous, ordre et sonnerie très importants puisque préparatoires à un autre : on demande aux personnes (sur les rangs ou non) de se tenir prêts à recevoir un autre ordre, ou observer un moment de recueillement (montée ou descente des couleurs, honneur à l’emblème, honneur aux morts, etc.)

La position du clairon est obligatoirement à proximité de celui qui donne les ordres. De cette position il voit également tous les événements dont il est l’ordonnateur sonore, et il doit savoir rendre les honneurs aux autorités qui rejoignent le lieu de l’événement.


Où avez-vous plus spécialement appris le cérémonial ?

Le cérémonial, c’est à la base une Instruction ministérielle qui règle les différentes phases d’une prise d’armes, d’une commémoration, d’une inauguration, etc. Dans la pratique, cette Instruction subit des adaptations, tout à fait nécessaires et qui à l’usage acquièrent souvent force de loi car elles répondent à des situations de terrain ou à des impératifs de corps. C’est ainsi que les Corps urbain de police ne possédant pas d’armes longues ont été obligés d’adapter le cérémonial à l’absence du Présentez… armes. C’est également le cas des Sapeurs-pompiers avec le port de la hache.

Le cérémonial militaire, lui, reste invariable. Sauf qu’il se complique parfois avec des fanions à la place des emblèmes (drapeaux ou étendards) et l’affectation d’une tradition d’un régiment dissous à un régiment d’active.

Tout cela oblige en permanence à réfléchir devant un protocole pour savoir si, tout d’abord, il est conforme à l’esprit de la cérémonie, puis comment y adapter les sonneries. En ce qui me concerne, depuis mon plus jeune âge j’ai baigné dans les cérémonies d’abord civiles, ensuite militaires au 46e RI à Berlin il fallait avoir l’œil vif pour rendre les honneurs aux autorités. C’est donc par la pratique que j’ai appris à connaître le cérémonial et j’ai surtout appris à être curieux face aux situations que je ne connaissais pas, et je le suis toujours maintenant.


Existe-t-il un manuel règlementaire et quels sont les textes règlementaires de référence ?

A ma connaissance, à l’instant T, il n’y a plus de manuel réglementaire de référence. Le dernier remonte à la guerre d’Algérie avec Sonneries d’ordonnance officielles et réglementaires de l’infanterie et de la cavalerie, édité par Marcel Combre en 1961. Certaines sonneries, comme la sonnerie Au fanion, font l’objet d’instructions particulières souvent éditées par les corps eux-mêmes (exemple : les Sapeurs-pompiers de Paris).


Toutes les sonneries ne figurent pas dans les documents officiels puisque les refrains régimentaires n'ont jamais été officialisés. Pourtant ils peuvent être sonnés pendant le cérémonial, comment les connaître ?

Considérant l’état du règlement militaire, trouver des refrains ou des sonneries relève de la recherche personnelle, ce qui est dommageable et largement perfectible. En effet, le commandement a perdu de vue qu’un régiment ou une entité formant corps a deux éléments identificateurs : le premier est matériel, c’est le drapeau ou l’étendard de l’unité ; le deuxième est sonore, c’est le refrain de l’unité. Il y a maintenant plus d’un siècle les deux étaient présents sur le terrain, ainsi que sur le champ de bataille. Les deux étaient indissociables. Aujourd’hui, je considère que les deux sont toujours indissociables. Le drapeau (ou l’étendard) n’est visible que lors de la présentation de celui-ci aux jeunes recrues ou à l’occasion de prises d’armes et c’est très bien. Mais à mon sens le refrain devrait lui aussi, et au même titre, être exécuté dans les mêmes circonstances, ainsi que dans toutes les autres où il peut servir à entretenir les traditions et l’esprit de corps (festivités, repas de corps, activités de popote, …).


Vos compétences reconnues vous ont amené à être sollicité pour former des clairons pour la Légion. En quoi consiste et comment se déroule la formation ? Existe-t-il un cours pour cette formation ? Combien de temps faut-il pour qu'un clairon soit opérationnel ?

La Légion fait partie des grandes entités qui ont conservé l’usage du clairon ou de la trompette pour toutes les cérémonies et le service de garnison. Les raisons sont profondes et tiennent au respect des traditions et à l’entretien de l’esprit de corps.

La formation des clairons (ou trompette) est assurée par la MLE d’Aubagne et le stage, sanctionné par un certificat pratique, dure trois semaines. Le légionnaire acquiert une solide connaissance de l’instrument, mais nécessite un perfectionnement et même l’apprentissage de sonneries interprétées spécifiquement en certains lieux. C’est ainsi que sur Paris l’intervention des clairons Légion à l’Arc de triomphe nécessite la connaissance de deux sonneries supplémentaires. Ce perfectionnement est assuré dans les corps de troupe par le caporal-clairon (aujourd’hui, un gradé clairon qui a les capacités d’instructeur) et par moi-même au GRLE (Groupement de recrutement) situé au fort de Nogent.


Vous pouvez participer à des cérémonies au cours desquelles des personnalités ou des unités étrangères interviennent. Etes-vous amené à sonner des ordonnances étrangères ?

Effectivement, je suis amené à exécuter des sonneries étrangères. Ce sont principalement des sonneries funèbres qui s’exécutent à l’occasion de dépôt de gerbes et/ou de recueillement par des militaires attachés à des ambassades étrangères (monuments aux morts, nécropoles, cimetières, …). Dans ce cas, il faut se les procurer soit auprès du tambour-major de la Garde républicaine, soit auprès de l’attaché militaire de l’ambassade du pays concerné.

En ce qui concerne les autres sonneries d’ordonnance, j’ai utilisé deux années de suite la sonnerie Achtung Achtung, l’équivalent de notre Garde-à-vous, lors de la réception annuelle de la Bundeswehr à Fontainebleau.


Vous êtes civil et pourtant sollicité par des militaires. Les sonneries de quartier ne sont plus exécutées dans les casernes. Quelle est la situation des instrumentistes d'ordonnance aujourd'hui ?

Si l’on souhaite avoir des clairons et de bons clairons, il faut les former comme clairons et les utiliser comme clairons. C’est le cas de la Légion. De plus, même s’ils ne sont pas volontaires, pour certains ils deviennent de bons clairons, et si la hiérarchie est attentive, et leur donne la considération que mérite leurs compétences, ils peuvent devenir très bons, avec un esprit clairon.

Par contre, si on sort le clairon (l’homme) de sa boîte — comme on prendrait sa paire de jumelles pour aller en manœuvres —, on n’obtiendra rien de bien, car sera la spirale négative : on ne comprendra pas ses sonneries, elles deviendront inadaptées, puis inutiles. On en viendra à considèrer le clairon comme un accessoire désuet et sans intérêt, puis rapidement à le fera disparaître. C’est la situation actuelle. Le recours à un musicien d’harmonie, souvent un trompettiste en pénitence clairon, fera gagner dans la qualité d’exécution, mais sera catastrophique pour le cérémonial. En effet, la cérémonie ou la prise d’armes devra être calibrée au plus juste car aucune initiative de sa part ne doit être attendue, vu qu’il n’a pas connaissance des usages. Un vrai clairon, lui, sait s’adapter….


Au XXIe siècle, à l'heure de la technologie numérique, le clairon, la trompette et le tambour ont-ils encore un sens dans l'armée ? Et dans les cérémonies civiles ?

On peut se poser beaucoup de questions. A quoi sert d’avoir un drapeau (ou étendard, ou fanion), chacun sait-il qu’il incarne la France ? A quoi sert d’avoir une tenue de sortie ou de cérémonie ? A quoi sert de faire des passations de commandement ? Une simple note d’information adressée à tout le personnel devrait suffire. A quoi sert l’ordre serré, puisqu’il n’y a plus de bataille rangée ? A quoi sert le galonnage ? Maintenant que tous les militaires savent lire, il suffit d’inscrire clairement la fonction sur le treillis, je dis bien la fonction pas le grade. A quoi servent les appellations hussard, dragon, infanterie, chasseur, etc. ? On pourrait les remplacer par un terme générique (établissement ou autre). Et donc à quoi sert de donner des numéros et d’entretenir des traditions ? On renumérote tout à partir du 1er, et on supprime tout le cérémonial militaire. Pendant qu’on y est, on supprime aussi toutes les cérémonies civiles. On en prend le chemin car on remplace trop souvent les instrumentistes d’ordonnance et les orchestres militaires par des enregistrements ! Effectivement, il devient urgent de se poser la question : à quoi sert un clairon… ?

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