est né le 15 août 1863 à Bernis (Gard). Son père, Alphonse Louis, né en 1840, à Sommières (Gard), était alors serrurier et mécanicien, tandis que sa mère, Marie Louise Bruselle, née le 31 janvier 1844 à Nîmes, était courturière. Mariés à Bernis, le 3 juillet 1862, ils eurent dix enfants : sept filles et trois garçons.
Durand son adolescence, Fernand prend des cours de violon. Le 3 octobre 1881, il contracte à Nîmes un engagement volontaire de cinq ans au titre du 188e Régiment d’Infanterie, où il sera musicien à partir du 28 octobre de la même année. Le 10 avril 1885, lors de la parution de la liste des candidats admissibles à l’emploi de sous-chef de musique, il est classé cinquième exaequo. Après les épreuves définitives qu’il passe avec succès, il est nommé chef de musique le 28 août 1885, et rejoint le 71e Régiment d’Infanterie à Saint-Brieuc. Le 28 janvier 1887 il rejoindra le 122e Régiment d’Infanterie pour y occuper le même poste. Le Journal Officiel du 19 mars 1889 (n. 77, p. 1374), annonce sa nouvelle affectation au 42e Régiment d’Infanterie à Belfort.
Par Décret Ministériel du 3 mai 1893, il est nommé chef de musique au 27e Régiment d’Infanterie de Dijon (JO du 5 mai 1893, n. 122, p. 2283). Il est à noter que le Journal Officiel du 2 août 1899 le mentionne comme étant chef de musique de troisième classe (sous-lieutenant), alors que celui du 24 août 1899 le donne à la date du 20 août avec une ancienneté qui correspond à sa date d’affectation précédente comme sous-chef de musique au 42e Régiment d’Infanterie.
Le Journal Officiel du 20 septembre 1902 (n. 256, p. 6262) annonce par Décret du Président de la République, sa promotion au grade de chef de musique de deuxième classe (lieutenant), puis celui du 22 octobre 1922 (JO n. 292, p. 6978), celle au grade de chef de musique de première classe (capitaine).
C’est avec ce nouveau grade que le 25 mai 1903 il passe à l’école d’Artillerie du 8e Corps d’Armée à Bourges (JO du 31 mai 1903 n.147, p. 3451). Puis il rejoint le 15 janvier 1909 l’école d’Artillerie du 5e Corps d’Armée à Orléans (JO du 19 janvier 1909, n.18 p. 599). Affecté le 17 janvier 1911 au 45e Régiment d’Infanterie dépendant de l’école Militaire du 5e Corps d’Armée, il y termine sa carrière le 25 septembre 1912, date de sa radiation des contrôles du corps, totalisant trente années onze mois et vint-deux jours de service.
Fernand Stoupan est fait Officier d’Académie par arrêté du Ministre de l’Instruction Publique, le 24 mars 1900, est décoré le 27 avril suivant, à l’occasion de l’inauguration du monument Garibaldi à Dijon. Puis il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur le 10 juillet 1911. Il aura le privilège de diriger les musiques des 27e et 10e Régiments d’Infanterie, dans une de ses œuvres, « Grain de Beauté », les 21 et 22 mai 1899, en présence du Président de la République, M. Émile Loubet.
Année | Grade | Affectations |
---|---|---|
03/10/1881 | Engagé Volontaire | 118e RI Nîmes |
28/10/1881 | Soldat musicien | |
28/08/1885 | Sous-chef de musique | 71e Saint-Brieuc RI |
28/01/1887 | 122e RI Montpellier | |
15/03/1889 | 42e RI Belfort | |
03/05/1893 | Chef de musique | 27e RI Dijon |
30/03/1899 | Chef de musique 3e classe | |
16/09/1902 | Chef de musique 2e classe | |
22/10/1902 | Chef de musique 1re classe | |
28/05/1903 | École Art. 8e CA Bourges | |
15/01/1909 | École Art. 5e CA Orléans | |
01/01/1911 | 45e RA École Militaire 5e CA Orléans | |
25/09/1912 | Rayé des contrôles |
Pratiquant le violoncelle à la classe du Conservatoire de Dijon, il épousera le 24 février 1867, une jeune violoncelliste qu’il y aura rencontré, Madame Joséphine Marie Baeseké. Retiré à Menton (Alpes-Maritimes), le couple adoptera un neveu lors du décès de ses parents. C’est là qu’il meurt le 27 janvier 1931, à l’âge de 68 ans.
Pendant sa carrière il aura composé une trentaine d’œuvres (chiffre non exhaustif), dans des styles variés, dont la « Marche du 27e RI » ; un opéra sur un livret de Gaston Grard : « Lucette » ; une cantate qui eut un grand succès : « Salut des gymnastes » ; des pièces pour piano…