Ensuite, en rythmant le jour au signal d'un ensemble de batteries et de sonneries, de phrases trillées au fifre ou au sifflet du gabier ; un langage codé, précis, connu de tous, qui jetait les hommes à bas des hamacs, les hâtaient vers le lieu du rassemblement ou la gamelle de l'ordinaire, ou en boitant vers l'infirmerie...
Aujourd'hui encore, le régiment ou le bâtiment trouvent le summum de leur cohésion dans le rituel des « prises d'arme », des « retraites » et les défilés. Les orchestres des régions aériennes ou des divisions alpines, les bagads de l'Ouest, entretiennent toujours dans le peuple la fibre patriotique et musicale, comme jadis ils diffusaient, depuis le vieux kiosque à musique, les airs d'opéra fredonnés par les privilégiés.